Société
Les gérants des cafés et restaurants peinent à sortir la tête de l’eau
18/03/2021 - 12:07
Malak BoukhariFortement impactés par la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, les cafés et restaurants ne s’en remettent toujours pas. Les professionnels des métiers de bouche se sont réunis mardi 16 mars pour réfléchir à des solutions urgentes et à même de permettre la reprise du secteur.
Ces opérateurs représentés par les différentes fédérations affiliées à la Confédération marocaine des métiers de bouche (CMMB) sont revenus à cette occasion sur les conséquences "considérables" des mesures de restrictions sanitaires sur la situation des entreprises du secteur.
Pour faire face à une perte massive d’emplois, Mohammed Rahal Essoulami, président de la CMMB et de la Fédération marocaine des Traiteurs (FMT) a appelé à "l’implication de toutes les parties prenantes, publiques et privées, pour soutenir ce secteur qui souffre depuis près d’un an des effets induits par la crise sanitaire".
Une situation « compliquée »
Joint par SNRTnews, Mohamed Elfane, président de la Fédération marocaine de la Franchise et Commerce (FMF), a par ailleurs insisté sur la nécessité d’accompagner le secteur. Il explique : "Accompagner c’est payer les salaires à hauteur de 70% et mettre en place une indemnité par rapport aux locations. Celles-ci constituent un enjeu important pour l’entreprise".
Il suggère également "d’accélérer la mise en place du contrat programme du secteur soumis au ministère de l’Industrie". Ce contrat-programme a pour objet de développer l’assistance technique, contribuer à la digitalisation du secteur, et mener une réflexion en comité public-privé afin d’apporter des solutions concrètes aux différents problèmes du secteur.
Ne trouvant pas d’issue pour surmonter les répercussions économiques de la pandémie de Covid-19 sur leur activité, les restaurateurs attendent toujours le soutien de l’État. «Un budget de 15 milliards de dirhams a été mis en place pour accompagner la relance des secteurs. Cela fait presque 3 mois que nous attendons et toujours rien. J’espère que les choses vont bouger dans les prochains jours pour qu’on puisse avancer de notre côté, car la situation est de plus en plus...compliquée », confie Mohamed Elfane.
Ramadan...quelle issue ?
A l’approche du mois de ramadan, les acteurs de ce secteur redoutent le pire. Pour notre interlocuteur, "si les cafés et les restaurants ferment pendant le ramadan et qu’il n’y a pas de livraisons jusqu’à 22h ou 23h, ni d’ouverture pour le repas du ftour, alors le chiffre d’affaires sera certainement nul, ce qui ne peut qu’empirer davantage la situation".
Et de poursuivre "pour l’instant il n’y a aucune visibilité quant au sort des cafés et restaurants durant le mois sacré. Justement, c’est pour cela que nous nous sommes réunis hier (mardi 16 mars, ndlr), afin de penser à un plan d’action pour éviter de tomber dans les mêmes blocages que ceux survenus lors des événements précédents".
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