FIFM 2024: Tim Burton partage sa vision du cinéma

Reconnu pour son style singulier, au point que l'adjectif « burtonien » a été forgé pour décrire son univers, Tim Burton est à l’origine de nombreuses œuvres iconiques ayant marqué plusieurs générations. Sa filmographie prolifique inclut des succès devenus cultes, à l’image de Batman (1989) et Batman, le défi (1992), qui ont révolutionné le genre des super-héros, ou encore Edward aux mains d’argent (1990) et Beetlejuice (1988), qui ont introduit des anti-héros mémorables.

Burton a également repoussé les limites du cinéma d’animation, notamment avec l’usage du stop-motion dans L’Étrange Noël de Monsieur Jack (1993) et Les Noces funèbres (2005), tout en réinventant les codes des comédies musicales avec Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street (2007). Son œuvre, inclassable et audacieuse, transcende les genres, faisant de lui l’une des voix les plus distinctives du cinéma contemporain. Lors de cette rencontre, Tim Burton a évoqué son parcours, ses inspirations et les thématiques qui traversent son œuvre.

Interrogé sur son enfance à Burbank, en Californie, Tim Burton a expliqué que ses premières influences cinématographiques venaient de films atypiques, loin des productions primées aux Oscars. Il a notamment cité les classiques de l’horreur de l’Universal, qu’il percevait comme des contes de fées modernes, imprégnés d’une esthétique à la fois fascinante et inquiétante.

Le cinéaste a également souligné l’ambiguïté qui caractérise son univers, souvent décrit comme un mélange de lumière et d’obscurité, à l’image des contes des frères Grimm. Pour lui, ces histoires, avec leurs images marquantes et parfois effrayantes, ont une résonance universelle, transcendant les notions de public adulte ou enfantin.

Dans un moment plus léger, le présentateur a remarqué le contraste entre la tenue sobre de Burton et ses chaussettes colorées. Cette observation a permis de souligner l’équilibre qui définit son style : une alliance entre classicisme et excentricité, reflet de l’univers qu’il construit dans ses films.

Burton a partagé également son attachement à l’œuvre d’Edgar Allan Poe, qu’il considère comme une source d’inspiration importante. Il a expliqué que la poésie et la dimension abstraite des écrits de Poe nourrissent son imaginaire sans jamais s’imposer de manière littérale, mais en touchant des couches plus profondes et subconscientes de sa créativité.

Cette rencontre, ponctuée d’extraits de films emblématiques comme Edward aux mains d’argent, a permis au public d’explorer l’univers singulier de Tim Burton, où l’horreur et le comique se mêlent pour raconter des histoires empreintes de magie et d’humanité.