Le FIFM 2024 rend un hommage posthume à Naïma Elmcherqui

Native de Casablanca, Naïma Elmcherqui était une figure emblématique du cinéma, du théâtre et de la télévision au Maroc. Dès son plus jeune âge, elle s’est intéressée aux métiers de la scène et, encouragée par ses proches, en a fait sa passion et son métier.

Dans les années 60 et 70, elle collabore avec Tayeb Seddiki et s’engage avec des troupes théâtrales de renom comme celles de la Maâmora et de la Radio Nationale, qui lui permettent de se faire connaître du grand public. Elle tourne ensuite avec des réalisateurs tels que Souheil Ben Barka (Noces de sang, 1977), Moumen Smihi (44 ou les récits de la nuit, 1981) et Mostafa Derkaoui (Les beaux jours de Chahrazade, 1982). En 1989, Badis, qui fera date dans le cinéma marocain, marque sa première collaboration avec Mohamed Abderrahman Tazi, avec lequel elle tournera 3 autres films : A la recherche du mari de ma femme (1992), sa suite Lalla Hobby (1996) - qui remportent tous deux un très grand succès populaire - et Les voisines d’Abou Moussa (2003), un film historique où elle incarne une reine mémorable. En 1993, elle découvre les studios de Cinecitta en tournant le premier rôle du film de Maurizio Zaccaro, Articolo 2. En 2006, l’acteur et réalisateur franco-marocain Roschdy Zem la choisit pour incarner sa mère dans sa première réalisation, Mauvaise foi, qui remporte un grand succès en France. En 2020, Naïma Elmcherqui tourne dans son dernier film pour le grand écran, L’automne des pommiers de Mohamed Mouftakir, qui lui vaut le prix de la meilleure actrice au Festival du Film Arabe de Malmö en Suède, vingt ans après avoir remporté le prix de la meilleure actrice dans un second rôle au Festival National du Film de Tanger.

Parallèlement à ses rôles au cinéma, Naïma Elmcherqui devient également une figure incontournable de la télévision marocaine et joue dans de nombreux téléfilms et feuilletons, qui confirment son immense popularité.

Femme de cœur et d’engagement, Naïma Elmcherqui était investie dans de nombreuses causes caritatives et humanitaires. Elle a été pendant longtemps ambassadrice de bonne volonté auprès de l’UNICEF et membre de l’Observatoire National des Droits de l’Enfant.