Société
Harcèlement scolaire: l’Observatoire National des Droits de l’Enfant en action
07/11/2024 - 20:03
Aya LankaouiFace à la montée du harcèlement scolaire, l’Observatoire National des Droits de l’Enfant (ONDE) renforce ses efforts pour sensibiliser et protéger les élèves. À travers une campagne nationale, des milliers de collèges et lycées s’engagent à briser le silence autour de ce fléau, rappelant que l’école doit être un espace de sécurité, et non de souffrance.
Dans le cadre de la Journée mondiale de lutte contre le harcèlement scolaire, célébrée chaque premier jeudi de novembre, Pr Kenza Naji, en charge du dispositif de prévention en santé mentale à l’ONDE, rappelle l’importance d’un environnement scolaire protecteur pour les enfants et adolescents.
Dans une déclaration à SNRTnews, Pr Naji indique que l’école devrait être aussi "sécurisante que le foyer familial". Pourtant, elle regrette qu'un enfant sur trois voit l’école comme un lieu hostile en raison du harcèlement qu’il y subit. Ce harcèlement prend des formes variées, allant du rejet par un groupe aux agressions verbales et physiques répétées.
Les répercussions de ce fléau sont graves et multiples. "Le décrochage scolaire est souvent le premier signe visible. Mais cela peut aussi mener à la solitude, à l’isolement et, dans les cas les plus extrêmes, à des troubles mentaux comme l’anxiété, la dépression, voire au suicide", martèle-t-elle. Également psychologue clinicienne, Kenza Naji souligne l’impact sur la santé physique des élèves, conséquence souvent sous-estimée de cette souffrance.
Face à cette problématique, des initiatives concrètes sont mises en place pour sensibiliser et prévenir, notamment la campagne de sensibilisation contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, lancé par l’ONDE sous l’Impulsion de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Meryem et Brigitte Macron le 29 octobre 2024, comprenant une capsule vidéo et un guide destiné aux enseignants.
Pr Naji a noté que ladite capsule a été diffusée dans plus de 3700 collèges et lycées, dans le but de sensibiliser les élèves et les encadrants aux dangers des comportements agressifs sur la santé mentale.
En termes d’impact espéré, la psychologue clinicienne espère que cette campagne contribuera à libérer la parole des victimes et à sensibiliser les élèves auteurs de harcèlement. "Aucun élève ne devrait souffrir en silence. Cette campagne permet d’ouvrir le dialogue et de rendre l’école plus bienveillante et sécurisante pour tous", ajoute-elle.
Par ailleurs, il est à noter que l’Observatoire National des Droits de l’Enfant a mis en place une ligne d’écoute, le 2511, accessible aux enfants, parents ou témoins de harcèlement pour offrir un appui, un soutien et une orientation.
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