Politique
Hausse de prix: les parlementaires suscitent le débat
11/04/2022 - 17:55
Youness Oubaali | Imane BenichouLes parlementaires de l’opposition et de la majorité ont souligné que le pouvoir d'achat des Marocains est très affecté par la situation actuelle "difficile" marquée par la hausse des prix et que le gouvernement doit prendre les mesures nécessaires pour soutenir les citoyens.
Farida Khiniti, parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS), estime que le problème qui se pose est désormais le prix des produits locaux, faisant référence aux prix des tomates et des poivrons. "On peut accepter l'augmentation des prix des produits importés, mais comment peut-on expliquer l'augmentation des prix des produits locaux ?", s’est-elle interrogée dans une déclaration à SNRTnews, appelant à la prise de mesures ciblant les producteurs et les investisseurs.
Pour sa part, Mohamed Simo, parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI), le parti du chef du gouvernement, confirme l'existence du problème des intermédiaires. "Comment est-il possible que les prix des tomates à Agadir soient à moins de 5 dirhams, alors qu'elles sont vendues à Larache pour 10 dirhams ?", s’est-il demandé, relevant une défaillance au niveau du contrôle.
Simo a par ailleurs noté que le prix des services de fret s'est multiplié par six, faisant grimper les prix des matériaux de construction. "Pourquoi n'en parle-t-on pas beaucoup ? Parce que le simple citoyen ne s'y intéresse pas", a-t-il rétorqué.
Alaeddine Bahraoui, parlementaire du RNI, insiste à son tour sur le problème des intermédiaires, évoquant le soutien que le gouvernement a accordé aux professionnels du transport. "Les intermédiaires doivent être contrôlés", estime-t-il.
"Le problème est difficile, surtout avec les conditions internationales actuelles, le retard de la pluie et la pandémie de la Covid-19. Le problème n’est pas que le gouvernement ne veut pas soutenir le pouvoir d'achat, mais il a fait le nécessaire. Il faut plutôt résoudre le problème des intermédiaires et la hausse des prix qui en résulte", affirme-t-il à SNRTnews.
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